Des sketchnotes pour le climat

#sketchnote , #climat , #écologie , #débats

J’ai sketchnoté à La Sorbonne et à la Maison de l’Europe sur la qualité de l’air d’un côté, et sur l’Europe de l’écologie de l’autre.

Paris de conférences en conférences

Les multiples conférences parisiennes sont un bon moyen pour s’entraîner au sketchnoting. Elles sont gratuites, ont lieu à toute heure de la journée, dans des lieux qui ne se visitent pas, donc que vous n'auriez jamais pénétré en temps normal. Vous en trouverez bien une qui entre dans votre emploi du temps. Je privilégie celles qui ont lieu le soir, mais parfois j’opte pour une demi-journée quelque part : à La Banque de France pour une conférence sur les taux de change dans les pays africains, par exemple.

Pourquoi sketchnoter ?

Le sketchnote me permet de travailler ma concentration : rester concentrée d’un bout à l’autre d'une conférence est un défi. Je choisis souvent des sujets d'actualités. Cela me permet de les approfondir et d'entendre divers avis autour d'un sujet donné. Je suis à l’écoute, attentive à qui parle, je retiens les visages puisque je les esquisse noir sur blanc. J’attrape au passage les messages clés ou je note une métaphore suggestive et amusante à illustrer.

Ce soir, j’emporte mon matériel en l’amphithéâtre Marie Curie de La Sorbonne pour une conférence sur la qualité de l’air. En l’occurrence, l’air ici sent l’encaustique. Il faut bien nourrir tout ce chêne qui nous entoure, du plancher aux pupitres des gradins en passant par les marches des escaliers qui craquent.

Comment faire un sketchnote ?

Un cahier que j’ouvre à une double page vierge, des stylos, quelques feutres. En attendant le début des débats, j’inscris le sujet de la conférence, la date, le lieu. J’ai un peu de temps, je m’amuse avec les lettrages. Parfois, il m’arrive de mieux m’organiser en anticipant la rédaction du titre avant de venir.

J’ai l’angoisse de la page blanche, et peur de rater quelque chose. C’est idiot : si je rate, je jette et recommence à partir de ce qui sera devenu un brouillon.

Les thèmes de mes croquisnotes

Air Care, « Air pour Tous, Tous pour Air », « to make our air great again », la politique de l’air à travers le plan climat de la Mairie de Paris, les effets néfastes de l’air pollué expliqués par un pneumologue, la mobilité des polluants dans le monde et les échanges de datas d’une ville à l’autre, comment trouver les clés du climat et éduquer à l’air. Vous retrouverez une bonne partie de la conférence résumée en sketchnotes sur mon site.

Quelques jours plus tard, je vais à la Maison de l’Europe pour une « réunion participative sur le thème de l’Europe de l’écologie ». La salle fait salle comble. Le sujet déplace les foules. Tous âges confondus. Je tiens mon cahier sur les genoux, car ici, pas de pupitre !

Croquisnoter en direct et en différé

Il y a plusieurs façons de sketchnoter :

Je peux choisir de tout noter en noir et blanc, avec un stylo « Pure Liquid Ink de Pilot » : je note les thèmes importants, quelques phrases clés, je graisse la typo des mots importants qui feront les titres. Si j’ai le temps, j’ajoute quelques dessins ou pictos. Dans tous les cas, je fais de rapides portraits. Jusqu’à aujourd’hui, mon erreur est de me placer en haut des gradins ou en fond de salle pour ne pas être dérangée. Ma nouvelle résolution est de me placer dans les premiers rangs du public, tout d’abord pour mieux voir les traits des locuteurs et les dessiner sur le vif (pour ce faire, arriver dans la salle suffisamment tôt !). Lorsque je suis trop loin, je décrypte mal les visages et suis obligée de recourir à des photos trouvées sur internet postérieurement à la conférence.

Car en effet, rien n’oblige à tout dessiner immédiatement.

Souvent il m’arrive de réaliser l’illustration a posteriori : retravailler une mise en page, la distribution des titres, les couleurs. Le résultat est différent ; cela demande d'y investir du temps, mais c’est une option acceptable pour une image impactante. L’illustration est plus aboutie, mais aussi plus dynamique et souvent plus synthétique. J’enrichis les lettrages, car je prends le temps de choisir ceux qui me paraissent adéquats en style et en taille par rapport au sens des mots. Je peux même me fendre de lettrines sophistiquées. Le dessin terminé, je numérise et colorise sur palette graphique.

J’aime attribuer à chaque page son locuteur. Car il est courant que chacun des intervenants présente son approche, sa philosophie ou son entreprise. Un intervenant, un portrait, un thème, un titre principal, une couleur qui accompagne le noir. Pour finir, j’assemble les images de chacun des intervenants en une seule, comme une grande fresque synthétique qui résume le débat.

Après le sketchnote...

Une fois satisfaite de mes images, je les partage sur les réseaux sociaux. Ce sont des thèmes d’actualités, traités par des experts, qui intéressent le grand public, et qui sont agréables à lire et à regarder.