L’enregistrement graphique, un outil d’illustration pour vos conférences

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La présence du graphic recording pendant les conférences est intéressante pour la différenciation et la valorisation de votre événement. C’est une démarche qui assure originalité et la visibilité également sur les réseaux sociaux.

Qu’est-ce-que le scribing ?

Issu du mot scribe, le scribing implique de prendre des notes, mais pas seulement : ces notes, synthétiques jusqu’à l’ultime, permettent d’embrasser en une image les grands thèmes et les idées abordées par les locuteurs. Pour cela, des mots-clés et des dessins sont juxtaposés pour retranscrire les débats.

Durant une conférence, les intervenants s’enchaînent, les mots courent et s’évanouissent.

Au mieux, les conférences sont filmées, les débats sont notés dans un compte-rendu qui sera disponible en un fichier pdf.

Mais qui lira ces écrits ? Qui prendra le temps de regarder ces films ?

Long et détaillé, le compte-rendu reste une source documentaire à laquelle se référer au besoin.

La vidéo d’une journée de conférence est un recueil d’extraits comme s’y l’on y était.

Le scribing s’apparente à l’art mural, il habille l’espace et fait partie du paysage, il est présent comme un décor, il est unique et imprégné d’un récit inédit, et il fait consensus.

Quel intérêt ces captures visuelles pour la visibilité de ma conférence ?

C’est un support visuel dynamique, synthétique et coloré.

Les participants peuvent retrouver, à l’heure de la pose, ces instants croqués au feutre qui seront présentés aux abords de la salle sur un panneau mural. Sur ce panneau sont regroupés, côte à côte, sur un axe horizontal et vertical, telle une grande carte épinglée au mur, les cartons illustrant la synthèse imagée de chacune des interventions.

Sur ces cartons, le principal est écrit, puisqu'il n’y a pas de place pour le superflu. Des mots, des bouts de phrases, du court et efficace, une transcription juste et rapide. Le facilitateur graphique enrichit ces mots de dessins et de métaphores. Il assemble les images comme les ingrédients d’une recette. Il équilibre le texte et l’illustration, pour rendre le tout attirant pour l’œil, sans en faire une œuvre d’art. Juste pour qu’elle soit appréciable à regarder. C’est un résumé à lire comme un tableau. Une illustration géante avec un texte éparse.

L’émotion provoqué par ce mur de texte et de dessins développe un sentiment d’appartenance. Ces fresques pertinentes seront lues. Qui reste indifférent à un mur coloré racontant des histoires ? Qui passe sans s’arrêter devant une peinture, un trompe-l’œil ou un graffiti habile sur un mur dans la rue ? Retrouver cette idée dans un Forum pour une journée de conférences, c’est une valeur ajoutée, une gourmandise au sortir du repas, un paysage nouveau que l’on découvre avec surprise.

Chacun des cartons ainsi illustrés sur chacun des locuteurs est un objet unique, un présent qui peut leur être offert. Offrir l’image de son intervention à l’intervenant est un bon moyen pour le remercier de sa participation à l’événement. Sur ce carton, il retrouve ses mots, l’essence de son exposé, et éventuellement son portrait esquissé.

L’intervenant se sent lu et écouté, ses mots prêts à être partagés.

Pourquoi utiliser le scribing ?

Ces captures visuelles permettront à l’événement de:

  • le différencier
  • créer de l’animation
  • capter l’attention
  • attirer le regard
  • donner une autre dimension aux messages que vous souhaitez faire passer
  • prolonger l’intérêt pour les sujets traversés au-delà de la conférence
  • faire que chacun apporte chez soi un peu de cet événement

Et cela à travers des visuels rafraîchissants, faciles à lire et à mémoriser.

L’art provoque des émotions, et, alors que les facilitateurs graphiques ne souhaitent pas que leurs productions soient considérées comme de l'art, ils produisent une fresque, livrent une image, et provoquent forcément un sentiment d’émotion, certes bien plus modeste qu’un bouleversement devant une peinture de Giotto ou un pochoir de Banksy. À travers cette fresque, c’est un regard neuf sur l’exposé entendu.

J’ai lu dans un numéro de La Recherche que l’émotion participe à la mémorisation en stimulant une région de l’hippocampe : c’est scientifiquement prouvé !

Les critères pour avoir une fresque remarquable et remarquée

Bien exposée, la fresque synthétique sera visible de tous. Sur cette carte, le public retrouvera tout au long de la journée tous les sujets abordés, ainsi que tous les intervenants.

Les titres annoncent le sujet ; écrits en gras et en grand, ils sont clairement visibles. Les thèmes sont répartis et classés dans la page. Des mots-clés expliquent le contenu de chacun des sujets. Des dessins et des pictos illustrent et accompagnent le texte.

En un coup d’œil, le participant voit de quoi l’on parle, et comprend le sujet abordé.

S’il s’est absenté, s’il a raté une partie des débats, il retrouve là la quasi intégralité des sujets traversés version sommaire.

L’assemblage des cartons ainsi illustrés peut se faire sur une structure modulaire. Chacun des cartons vient enrichir la fresque au fur et à mesure de l’avancée de la journée.

C’est un divertissement utile, sans nul doute.

Le facilitateur graphique, garant de ses captures visuelles

Le praticien visuel jouit de la liberté d’intervenir sur sa fresque comme il l’entend. Par respect pour sa profession sans pour autant en avoir signé une quelconque charte, mais par l’intégrité que lui confère sa position, cela l’oblige à intervenir de manière objective, sans jugement aucun sur les interventions qui se succèdent. Au mieux se permet-il un trait d’humour, souvent à travers des métaphores habilement illustrées.

S’il y a un mode opératoire dans le scribing, un cheminement intellectuel dans l’analyse des informations, une agilité qui mène à la synthèse d’un exposé oral, le rendu couché sur le papier est totalement libre. Une liberté apparentée à celui d’un artiste portraitiste, avec le choix de ses outils : feutres, peinture ou crayons.

Que vous demandiez à Marie, Aurélie, Paul, Michel, ou Valérie, de réaliser des prises de notes imagées, le résultat sera différent : le graphisme, les couleurs, la mise en page, tout au plus pourrez-vous reconnaître ici un monde proche de la BD, ou là quelque chose qui tient plus de l’illustration, ou bien encore, ici, un graphisme épuré impactant comme un logo. La cohérence est à chercher d’un sujet à l’autre, dans le grand tout qui formera la fresque au final. L’esthétique n’est pas de prime abord le but recherché ou avoué, ni une valeur d’adhésion.

Dans une salle de conférence à météo anticyclonique traversée par un air sec, cette fresque apporte un peu d’alizé et de fraîcheur.

Qui effectue les synthèses visuelles ?

Les synthèses visuelles sont réalisées par des « facilitateurs graphiques », ou "visual practionners" dirait-on en anglais, issus de formations diverses et variées (universités, grandes écoles, designers, architectes, personnes venant du marketing ou de l’informatique). Ils sont créatifs, connaissant le monde de l’entreprise, ses enjeux économiques, environnementaux, sociaux et sociétaux, et sont capables de synthétiser des sujets complexes et techniques en des contenus très synthétiques, agréables, amusants, rafraîchissants.

Ils sont rompus à la pensée visuelle, cette capacité de visualiser des idées abstraites.

Ils sont là pour faire le lien entre des techniciens, scientifiques, économistes, élus, spécialistes, soit toute une diversité d’intervenants, et leur auditoire.

Car pendant ces conférences, qui lira ces longs PowerPoints projetés à l’écran, la plupart du temps sous forme d’un texte noir et dense écrit sur un fond blanc aussi lumineux qu’éblouissant, et dont le contraste violent fatigue les yeux autant que s’il s’agissait de lire « Le pendule de Foucault » d’Umberto Eco sur un écran d’ordinateur plutôt qu’une liseuse adaptée pour l’exercice de la lecture ? Qui se plongera dans d’interminables textes sur tel ou tel sujet technique et spécialisé ? Peu de gens prendront le temps de s’arrêter pour étudier et compiler ces textes. Peu de gens auront les moyens et l’envie de s’y plonger. Même de retour chez soi, les comptes-rendus rédigés seront rarement lus. L’inanité de ces textes pour la majorité du public est malheureusement sous-jacente.

Le scribing reste une voie d’information parallèle, utile, rapide à parcourir, attrayant, amusant. Une information complémentaire, un support illustratif, une « cerise sur le gâteau ». C’est un sommaire simplifié des éléments présentés, un recueil imagé d’un événement donné.

Comment communiquer autour de ces fresques ?

Tout d’abord, exposer ces fresques, c’est déjà communiquer, c’est créer un lien avec le public, un prétexte pour discuter et débattre autour de ce qu’il s’est dit.

Le public photographiera lui-même la fresque ou des extraits, pour les conserver en souvenir, s’y plonger ultérieurement ou les partager, afin qu’elles soient regardées et partagées à nouveau.

Dans un second temps, les images numérisées seront retouchées et nettoyées pour être diffusées sur les réseaux sociaux.

Dans un troisième temps, les clients s’approprieront ces images pour en utiliser le support comme ils l’entendent. Ils diffuseront une image mémorable, porteuse de sens et de contenu.


Cette carte synthétique et visuelle est une passerelle narrative entre les orateurs, spécialistes, techniciens, et le public. On y navigue comme à mi-chemin entre un tableau et un livre. Seulement, à la différence, l’accès est immédiat, et le message clair et fédérateur.

Il n’y a pas de gros suspense lié à ces fresques (si ce n’est dans le traitement graphique) puisqu'il s’agit d’une traduction, une retranscription aussi synthétique que fidèle.

C’est à chaque fois pour le facilitateur graphique un moment privilégié de se trouver là, avec la responsabilité de rapporter l’oralité, de traduire et interpréter en couchant sur le papier ce qu’il entend.