Comment faire perdurer une réunion d'équipe avec la synthèse visuelle?

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Jean-Michel Basquiat, 1986, papier sur toile, 239x346.5 cm

La synthèse visuelle a cela de commun avec l’œuvre de Jean-Michel Basquiat : une transmission de récits.

Les récits dont je parle ici sont issus de l’entreprise : des narrations complexes à simplifier à travers des fresques, avec des mots, des pictogrammes, des éléments figuratifs, un « rap visuel », peut-on lire à la Fondation Louis Vuitton.

Gageons que la fresque synthétique appelée aussi « scribing » ou « graphic recording », a cette mission de raconter une organisation à travers les expériences vécues par ceux qui la font exister, j’entends par là ses salariés, hommes et femmes travaillant dans ses murs, hors les murs, intérimaires et partenaires.


Pourquoi numériser une capture visuelle ?

La performance achevée, la numérisation de la capture visuelle paraît inévitable.

Son support étant pérenne (papier ou carton destiné à la poubelle plus ou moins vite suivant que vous souhaitez conserver ou non la fresque) et en admettant que vous sachiez où l’exposer, le meilleur moyen d’en garder trace est encore de la numériser.

Par-dessus tout, cela permet aussi de la diffuser auprès des participants et des parties prenantes qui n’étaient pas présents lors de l’événement. Ils auront ainsi un résumé visuel embrassant les thèmes principaux abordés, une illustration des échanges qui pourra aussi accompagner un compte-rendu exhaustif.

Au-delà de l’objectif d’information, il s’agit aussi de remercier les acteurs.

Ainsi, même si ces derniers prennent une photo de cette carte synthétique et visuelle fraîchement achevée, ils apprécieront une image de qualité.

Le facilitateur graphique photographie donc sa capture d'images.

De retour à son poste de travail, il la retouche et la nettoie pour la transformer en une image prête à être diffusée : recadrage, fond blanchi, contraste, retouches graphiques, mise en couleur... Il reste encore des améliorations à effectuer !

Il soigne l'illustration qui apparaît désormais devant lui dans une taille réduite, passant d’une vaste fresque murale à la taille modeste d’un écran d’ordinateur. Son œuvre unique et originale, témoignage de quelques heures passées dans l’entreprise qui l’a invité, est prête à une diffusion plus large.

Après-tout, cette narration éphémère a bien le droit de perdurer au-delà de cette journée particulière. C’est même quasi une obligation pour ces événements qui retracent une histoire passée et dessinent le chemin à venir.

Les acteurs de l’événement apprécieront de se voir et se lire sous formes de mots ou de dessins dans cette prise de notes imagée diffusée à tous. Ils aimeront s’y retrouver, se remémoreront cette journée de partage et d’échanges, ce regroupement de personnalités et d’individus qui font l’entreprise.

Ils verront parfois leur portrait croqué rapidement accompagné de leurs mots, comme j’aime l'esquisser dans ces échanges notés en temps réel ; ce qui m’a échappé m'est soufflé dans l’oreille, comme un complément, une finition ou une cerise sur un gâteau.

Chacun a son mot à dire : une remarque, une phrase, un commentaire, une pierre portée à l’édifice, à cette vision commune concrétisée sur une large feuille blanche surdimensionnée.

Achevé, ce dessin qui crée du sens est à savourer sans modération.