Ce soir, je sketchnote !

#sketchnote , #souvenir , #mémoirecollective , #visioncommune , #événements , #pédagogie

Qu'est-ce que le sketchnote?

Le sketchnote est la variante légère et économique du scribing (capture visuelle grand format en direct).

Un outil de prise de notes ludique et efficace qui devient performant dans une pratique régulière.

Je me déplace avec un feutre noir et mon cahier format A4 sous le bras.

Je dessine de mon siège au milieu du public.

Pas de chevalets, pas de grands cartons encombrants, ni de grand rouleau de papier à fixer au mur.

Quelques portraits esquissés des locuteurs (pas de caricatures, je ne suis pas formatée pour !), mais l'on reconnaîtra une barbiche, une queue de cheval, le mouvement des cheveux, une paire de lunettes, l'allure d'une silhouette, une attitude ou la "photographie" d'une gestuelle. Et encore, le titre du sujet abordé, la date et le lieu.

Ensuite, place à l’écoute dite « active » : c’est-à-dire que je trie et retiens dans le flot de mots qui s’offrent à moi, ceux que je vais reporter sur le papier.

Je synthétise et regroupe les idées. Les répétitions n'ont pas leur place dans ma page.

Rien à voir, donc, avec une prise de notes sur ordinateur, qui oblige à noter quasi intégralement les phrases exprimées.


Une mise en forme particulière pour une vision commune

Il faut en même temps penser à la mise en page, à la hiérarchisation des mots-clés, mais l’on peut toujours donner du relief à certains mots après-coup, grâce à des ombrages de lettres, ou en les « graissant ».

Le plus important dans le temps présent est de ne rien perdre des débats.

Sur mes genoux, un carnet, mon feutre noir dans la main, une boîte de feutres de couleur dans le sac si besoin.

Je regarde ma feuille, et essaie d’anticiper la mise en page. Tout se met en place au fur et à mesure de l’avancée des débats.

À chaque intervenant son espace sur le papier ; un rapide portrait, le nom et le prénom, l’organisme qu’il représente, et les mots importants. J’oublie les anecdotes, mais j’apprécie les métaphores, que je pèse pour voir si elles ont leur place quelque part. Je saisis le message principal. J’attrape au vol la conclusion de chacun. Les interventions s’enchaînent à bon rythme car le planning de la soirée est bien rempli.

Les esprits synthétiques qui ont pris place sur l’estrade sont mes amis. Je les aime pour de bon. Ils font le travail et résument leur propos avec brio. Alors, je note tel quel, je n’ai plus qu’à me préoccuper de mon lettrage et de l’équilibre des blancs et des noirs dans ma page au format paysage.

Avec un peu de chance, quelqu’un s’occupera de résumer le message final des débats dans une brillante conclusion. Bingo ! La locutrice fait un résumé admirable que je n’ai plus qu’à reporter dans sa substantifique moelle. Je pose le bouquet final : un ballet de mots-clés.


Souvenir de l'événement

Maintenant, place aux retouches, aux corrections (il m’arrive d’oublier une lettre ici et là, ou encore d’en ajouter), car j’écris et dessine tout en prêtant attention aux débats, ce qui me rend parfois distraite sur l’orthographe du mot.

Je pose les pictogrammes et quelques illustrations, pour un croquis-note complet.

Éventuellement, je signe. Sinon, je le ferai sur l’ordinateur lors de la retouche numérique.

Mes dessins sont déjà repérés, chuchotés, photographiés et partagés.

Ces 4 pages seront un souvenir visuel original et pédagogique que les participants pourront regarder et discuter. Des moments à se remémorer. Une fête qui pourra se prolonger dans le temps.

J’ai fini je m’en vais, oui mais après le buffet !


Les 10 ans de Solidatech, « construisons le numérique solidaire de demain », Maison des Associations de Solidarité, Paris 13e.

(photo : Solidatech)