A quoi ressemble un facilitateur graphique ?
Tout d’abord, cela commence par une histoire de fringues : il est habillé confortablement, car il doit rester debout plusieurs heures d’affilée ou même une journée entière devant ses grandes feuilles ou ses cartons format géant.
Des pantalons amples ou stretch, de confortables chaussures, des superpositions de pulls pour s’adapter à la température de la salle.
L’éternuement serait en effet mal venu pendant les débats.
Moi qui adore la couleur, je préconise de porter des vêtements discrets, de manière à ne pas focaliser l’attention de l’auditoire avec des imprimés colorés qui sautent aux yeux.
L’attention doit rester sur les débats et sur la fresque.
Le support graphique
Il vient avec sous le bras son rouleau de papier de 120 ou 150 cm de large, telle Brandy Agerbeck-in-the-air qui intervient aux quatre coins des Etats-Unis. Ou bien il prend son carton à dessin pour y ranger du papier A3 dans le cas d’une intervention sur table lumineuse filmée à la Go Pro.
Si les formats sont plus grands, une vaste sacoche s’impose pour transporter les cartons-plume. Reste la voiture pour emporter les chevalets et les formats plus larges comme le A0.
Les feutres
Il possède un sac ou une valisette bien organisée pour ranger ses feutres : feutres à l’eau, petits flacons pour le remplissage des feutres (vu la consommation d’encre), par économie de plastique, de dépenses inutiles et pour la préservation de la planète (en limitant le jetable, les émissions de Co2 et les matières premières).
Des feutres Posca, Neuland, du blanc correcteur pour écrire sur fond noir, ou pour masquer une erreur (orthographe), post-its... La liste n’est pas exhaustive.
Le ventre et le moral
Le matin, il déjeune copieusement et équilibré.
Pour ma part, j’ajoute trois séances journalières de cohérence cardiaque (exercice de relaxation), apprise durant un atelier de Stéphanie Noncent (Opteamind) : je synchronise rythme cardiaque et respiration grâce à un exercice respiratoire de 5 mn.
Cela m’apaise et m’aide à me préparer à l’écoute active.
Dans l’auditorium
Le facilitateur graphique arrive sur le lieu de la conférence largement en avance de manière à prendre le temps de s’installer.
Échauffer sa main avant le début de la séance n’est pas inutile, car pas de doute, les premiers dessins et les premiers lettrages ne seront pas les meilleurs.
Le facilitateur graphique valide l’emplacement de ses chevalets avec son client, sort son petit matériel et l’installe à portée de main, les couleurs choisies déjà hors de sa trousse.
J’aime avoir une bouteille d’eau en cas de petite soif, même si la plupart du temps je n’ai pas le loisir d’avaler une goulée.
Une connexion Wifi peut s’avérer utile en cas de doute sur l’orthographe d’un mot, ou pour consulter une image, bien que je n’en ai jamais trouvé le temps.
L’heure de penser en images est arrivée, le facilitateur graphique est (normalement) fin prêt !