Ma visite à la Poterie Ravel

La Poterie Ravel 

La poterie Ravel a été créée en 1837. 

Le bâtiment comprend la manufacture et une vaste boutique..

Salle où l'argile est tournée 

Le potier au tour

Estampage 

Les assiettes sont marquées du logo "Ravel". 

Salle de stockage des moules 

Les pots sèchent dans leurs moules. 

A droite et au fond de la pièce, les moules vides sont stockés.

Ebarbage 

Le pot sorti de son moule est ébarbé, le joint du moule est lissé. 

La relève est assurée avec cet apprenti qui acquiert le "coup de main".

À Aubagne, la façade de la Poterie Ravel s’étire de l’autre côté du tramway. La cour est vaste, transformée en un champ de grands pots en terre cuite.

Le bâtiment, d’allure typiquement provençale avec ses tuiles canal et sa végétation de lauriers roses, est longiligne. Sur la gauche, les vastes hangars, là où l’on mélange, prépare et stocke l’argile. Sur la droite et à l'étage, les ateliers de fabrication, le moulage, le tournage, l’estampage.

Ce qui frappe ici, c’est la cohérence entre la teinte des murs et la couleur de la terre travaillée, un décor rêvé pour un coloriste.

Je regarde ces teintes et je pense à ma boîte d’aquarelle au fond de mon sac. Cela me démange de la sortir. Las, le temps de visite ne me permettra pas de l’utiliser. Tant pis, j’ouvre bien les yeux : j’évolue dans un décor aquarellé géant, une simulation d’image 3D créée par Turner. Ici, pas d’aplats de couleur. Les murs sont faits de nuances de gris à la chaux.

L'argile est partout, au sol, sur les objets, les mains, les tabliers, les pantalons, les chaussures, les moules et les pots, parfois rouge, gris, beige ou verdâtre. Je ne sais quel nom donner à ces couleurs. Je les retrouve dans ces tableaux : « pluie, vapeur et vitesse » (1844), ou « Grand Canal et La Salute » (1840) de Turner.

Ainsi, si vous aimez Turner, visitez la Poterie Ravel. Et si vous ne pouvez aller à Aubagne, regardez les tableaux de Turner. Vous baignerez dans les terres de Sienne, les gris colorés avec quelque part, une lumière, un ocre jaune à peine orangé, comme une forme qui se détache du décor, comme un retour, tout doux, à la polychromie.